Une dizaine de pays de mise en oeuvre du processus de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) se sont réunis à Kinshasa du 13 au 17 avril 2015, sur l’initiative du Secrétariat international, pour échanger leurs expériences sur la mise en oeuvre du processus selon la Norme ITIE adoptée en mai 2013. Les travaux se sont déroulés au Grand hôtel de Kinshasa (salon Lubumbashi) où étaient réunis Coordonnateurs nationaux et responsables de communication.
Au cours de cet atelier, les plans de travail, les rapports annuels et les stratégies de communications des quatorze pays représentés ont été scrutés, analysés et évalués entre pairs. Ces échanges ont permis aux participants de mieux comprendre la nécessité de mettre à jour leurs plans de travail en vérifiant s’ils sont conformes aux objectifs définis pour la mise en oeuvre du processus.
Il s’est donc agit de réfléchir sur ce que l’ITIE peut apporter pour nos pays et comment s’en servir pour mettre en oeuvre des réformes courageux dans la gouvernance de nos pays. D’après les différents intervenants qui se sont succédé à travers les différentes sessions de l’atelier, l’objectif de l’ITIE n’est plus de produire de bons rapports ITIE, faciles à comprendre avec l’effort d’atteindre à tout prix l’écart zéro. L’importance de la Norme ITIE réside dorénavant dans l’utilité qu’elle revêt pour chaque pays qui veut renforcer son système de gouvernance.
Ainsi, la validation mettra désormais l’accent sur l’impact de la mise en oeuvre plutôt que sur la régularité des déclarations et la compilation des chiffres. Le défi permanent aux pays qui mettent en oeuvre l’ITIE consiste donc à montrer chaque année ce que l’ITIE a permis de changer positivement dans le pays en matière de gouvernance. L’ITIE veut ainsi faire parler les chiffres, susciter davantage de débats publics, encourager le dialogue permanent et favoriser des initiatives devant déboucher sur des réformes pour améliorer la gestion des ressources du secteur extractif et partant, toute l’économie. C’est ici que la communication ITIE montre toute son importance.Communiquer pour permettre à tous de comprendre à travers les chiffres, l’impact que la transparence dans la gouvernance peut avoir sur le vécu quotidien du citoyen. Entre autres moyens de communication, le Togo a exposé sa stratégie de communication web, notamment par son site Internet et par sa page facebook.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le Ministre congolais des mines, Martin Kabwelulu Labilo qui s’est félicité du fait que la RDC soit retenue pour abriter cet atelier d’échanges d’expériences entre une trentaine d’acteurs représentant les pays de l’Afrique francophone mettant en oeuvre le processus ITIE. Il a souligné particulièrement sa satisfaction de voir son pays, qui venait d’être déclaré pays conforme à la Norme ITIE, devenir pendant la durée de l’atelier ce carrefour d’échanges où pourront s’enrichir les différents acteurs pour une mise en oeuvre locale adaptée et plus efficace.